Lectures de l'été




Dans  un post précédent, j’ai parlé des vertus de la lecture. Je ne m’en suis pour ma part, pas privée cet été, entre soirées, apéros, baignades et balades.
L’idée n’est pas de transformer ce blog de coach en blog de lectures (et ces livres ne sont pas tous récents) mais j’avais envie de partager quelques petites pépites :
Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson
Comment définir Sylvain Tesson ?  Un aventurier, un écrivain, un homme singulier qui aimait escalader des montagnes et des bâtiments. Qui aimait, car après une chute lors d’une de ses escalades, il a été sérieusement amoché. 4 mois d’hôpital plus tard, il est sauvé (« je ne suis pas passé loin de l’extinction des feux »), mais avec des séquelles,  et doit entamer une rééducation. Il décide alors de faire lui même sa rééducation, et de marcher de l’extrême sud-est à l’extrême nord-ouest de la France, en empruntant ce qu’il appelle « les chemins noirs », ces chemins à peine tracés sur les cartes IGN. Sa démarche est physique bien sûr mais  il a aussi une volonté de reconstruction psychologique. Une envie de fuir le monde moderne (échapper aux injonctions et aux impératifs de vitesse et d’écrans) et une France défigurée par le soi- disant progrès. Il y a de la nostalgie dans ce récit, et une forte critique de la société moderne. J’aime la marche, alors j’ai été sensible à son récit et touchée par son côté sauvage et nostalgique. Parfois drôle et poignant. 
Son interview par Alain Finkelkraut, avec le philosophe Frédéric Gros donne une bonne idée de l’esprit de son livre : 
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/en-marche
Une citation : Sur les cartes, il est fait mention de la « praticabilité aléatoire » de ces chemins, et S. Tesson relève que ce pourrait être une belle définition de la vie !
La nuit se lève d’Elizabeth Quin
Un livre sur le sujet délicat de la perde de sa vue par la journaliste. Il y est question de sa maladie et d’une réflexion sur le sujet avec des exemples d’artistes, d’écrivains (elle parle entre autre de John Muir que mes amis californiens connaissent bien) devenus aveugles ou mal voyants. Il y est question de ses angoisses face à la maladie, de ses visites au corps médical,  et comment elle interroge ses autres sens. Elle y évoque son amour de la nature et son attrait pour le « merveilleux ». Ce livre n’est pas facile, et je reconnais avoir sauté des passages de description de sa maladie. Mais c’est un  livre touchant par la sincérité de l’auteur, et sa quête d’une forme de sagesse.      
Une citation de Jim Harrison  (qui avait partiellement perdu la vue) dans le livre d’Elizabeth Quin :
« Ce que le monde a de prodigieux, la beauté, la puissance, la forme des éléments, leurs teintes, leurs ombres et leurs reflets, je les ai contemplés. Fais-en de même car la vie ne dure pas. »

 La Confiance en soi de Charles Pepin
Charles Pepin est philosophe. Pas psy ni coach. J’ai aimé cette approche philosophique de la question de la confiance en soi, je la développerai dans un de mes prochains post consacré à ce sujet.
 L’enfant perdue de Elena Ferrante (4etome de l’Amie prodigieuse)
J’avais aimé le premier tome de la saga.  Sa description sans concession du Naples de l’après guerre et de ses personnages d’une violence inouïe. Puis une forme de lassitude m’est apparue dans les tomes suivants, et je me suis un peu ennuyée à la lecture de la vie de cette femme italienne « libérée », des années 50 aux années 70, dans une Italie toujours tourmentée. J’ai tout de même voulu lire ce dernier tome pour achever l’histoire. On y retrouve les personnages que l’on avait quitté, l’auteur est toujours sans concession pour le Naples moderne des années 80. Une lecture "ok" mais sans grand enthousiasme pour ma part. 
Tangerine de Christine Mangan
L’amitié (qui finit par devenir) étrange de deux jeunes femmes dans un collège américain, puis dans la ville de Tanger. Dans le Maroc des années 50, on est transporté dans un roman psychologique et policier qui rappelle Le talentueux Mr Ripley au féminin. Je l’ai lu en anglais,  c’est bien écrit, on ne quitte plus les personnages avant le dénouement. A quand le film ? 







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